Lucien GAINSBOURG : un héritage familial

Lucien GAINSBOURG : un héritage familial

Messagede Janine le 23 Avr 2009, 16:08

Tout le monde se souvient du "P'tit Lulu" en salopette bleue, sur la scène du Zénith, le fils de l'inoubliable Serge , et de la jolie Bambou :
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Si vous êtes comme moi, et que vous vous demandiez ce qu'il est devenu, sachez que le P'tit Lulu a bien grandi et est devenu un jeune homme dont son père serait fier.

"Chassez le naturel, il revient au galop : Lulu Gainsbourg qu'on avait retrouvé serveur au Costes, a fui la France mais pas la musique ; aujourd'hui à Boston, il n'y a plus que la musique qui compte. "Pour l'instant, je ne me vois pas faire autre chose, déclare-t-il dans le supplément de l'édition printemps 2009 de la revue Intersection. Je me suis lancé, je suis dans une école de musique [le prestigieux Berklee College of Music, NDLR], pour faire de la musique, j'aime ça (...). C'est vrai que quand j'étais en France, j'ai toujours eu peur, je voulais faire n'importe quel métier, même travailler dans un vidéo-club plutôt que d'être musicien... Avec tout ce que mon père représente, c'était lourd à porter, surtout à Paris. Le résultat, c'est que trois ans plus tard, je fais toujours de la musique, c'est ça qui me plaît... Bon, il y a des hauts et des bas, parce que je n'ai pas non plus que des bonnes notes. En fait, je suis un peu fainéant..."

Pourtant, Intersection se souvient avec tout le charme des années passées de ses premiers pas dans le monde officiel et public de la musique : "Sur la scène du Zénith, (...) à l'automne 1987, (...) sur l'intro de Hey Man Amen, une chanson que Serge qualifie lui-même de "pas dégueu", quelque chose d'incroyable se produit : un garçon de presque deux ans monte sur scène, timide, se cachant les yeux. "Viens, Lulu, viens voir papa". Effrayé, le garçon s'en va en courant, poursuivi par le chanteur hilare : Lulu est né, publiquement, sous les cris d'une foule en délire. Depuis ce coup d'éclat, Bambou, sa maman, tient raisonnablement son fiston à l'écart des curieux. Et c'est le silence radio total depuis que Lulu a perdu son père à l'âge de 5 ans."

Le lien à la musique par le biais de son père, c'est tout ce qu'il concède à cette statue du Commandeur. Il revendique son exil, aussi bien que son parcours : son créneau, à lui, c'est les musiques de films (dommage qu'il ne soit pas encore au sommet de la vague, il y a en préparation un certain biopic sur... Serge Gainsbourg pour lequel il va bien falloir élaborer une bande originale !), même s'il vient d'opter pour un "major d'arrangement". C'est un talent en herbe, fier déjà d'avoir enregistré : "un titre en tant que chanteur et pianiste pour l'hommage rendu à mon père lors des 10 ans de sa disparition=, C'était un CD enregistré en studio avec Virgin et qui s'est vendu à 25 000 exemplaires, mine de rien ! Et je viens de composer une musique : "Quand je suis seul", pour le prochain album de Marc Lavoine." Prometteur.

Avec bon sens, il explique aimer les Etats-Unis qui sont pour lui un gage de "paix et de tranquillité, sans me prendre la tête avec ce qui va m'arriver. Est-ce qu'on va me choisir parce que je suis le fils de... ? Si un jour je suis connu ici, ce sera pour moi, tu vois ?". Et d'ajouter, plus loin, pour ceux qui auraient loupé la rame : "Ben moi je ne bois pas, je ne fume pas... Tout ça, ce n'est pas mon truc." Malgré tout, il ne peut pas complètement échapper à la filiation et au patrimoine génétique. Evoquant l'enregistrement a capella, pour la formidable expo hommage à son père, de La Chanson de Prévert et de En lisant ta lettre, il confirme : "Vocalement, j'étais présent, mais mes meilleurs amis ont cru que c'était mon père qui chantait. Même les gens qui travaillent à La Villette pensent encore que c'est mon père".

Ce souvenir ravive une pensée qu'on sent chagrine, voire douloureuse. A propos de cette fameuse exposition à La Villette, il déplore : "J'y suis allé avec des amis, ma soeur, mon neveu et ma nièce, c'est-à-dire les enfants de Charlotte , et j'ai remarqué qu'il n'y avait aucune photo de moi ! Je n'apparaissais nulle part, alors que je suis quand même son fils et je pense en avoir au moins le droit. Je demandais juste une photo... Ce n'est pas grand-chose, mais ils n'ont pas fait cet effort." Rayé de la photo de famille et du roman-photo de l'épopée du paternel, pas facile à gérer...

Car, si le lien affectif avec sa mère est d'une force absolue ("C'est tout pour moi (...), c'est elle qui m'a fait"), celui avec les autres membres de la famille semble pour le moins distendu. De sa parole même, ils ne sont "pas terribles. C'est vrai que je vois Charlotte de temps en temps, mais bon, elle a une vie d'actrice, son boulot, sa famille... Même quand j'étais à Paris, on ne s'est jamais vu énormément. J'imagine que c'est comme ça et puis voilà... Ce n'est pas très grave. A force les liens s'effacent", lâche-t-il. Et s'il essaye de maquiller son amertume, il ne peut la contenir complètement, lorsqu'il ponctue : "Ce ne sont pas des liens aussi forts que ceux que j'ai avec ma mère. Ça aurait pu le devenir..."

En réalité, il y a quand même quelqu'un d'autre dans sa vie... : Natalie Portman ! "Avec Natalie Portman, peu importe pourquoi et dans quelle situation... Je l'admire vraiment, elle est très, très intéressante..." s'emballe-t-il à l'idée d'une collaboration, voire d'une amitié. "J'ai un projet pour elle", finit-il même par confier..."

Portrait du "grand" Lulu, avec sa maman BAMBOU.
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Janine
 
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