Un plaisir simple de ma vie : rentrer dans une salle de cinéma sur l'attirance d'une affiche, celle d'un nom, celle d'un acteur ou d'une actrice que je ne connais pas, ou que j'aime bien... PARTIR... Voici le simple mot qui m'a donné envie d'abandonner une belle soirée d'été pour une salle quasi déserte en ce début aout.
PARTIR... une femme de médecin quitte son mari et sa vie toute tracée, par passion pour un amant, un ouvrier en charge des travaux de sa maison.
Catherine Corsini signe un film puissant et dérangeant avec « Partir ». sans doute par ce qu'il traite de l’adultère, la réalisatrice filme avec une justesse infinie la manière dont le désir envahit peu à peu cette femme, dans une vie qu’elle croyait rangée à jamais. « Partir » s’aventure sur le terrain du désir physique... simple, évident, absolu. Celui-ci prend les traits d’un ouvrier, incarné à la perfection par Sergi López, ex-taulard, sans le sou. L’exact opposé de cette femme et donc, évidemment, l’objet de son désir incontrôlé et incontrôlable. Il y a du Truffaut de « La Femme d’à côté » dans la manière dont Corsini met en scène le classique trio mari, femme et amant. Yvan Attal fascine par la brutalité « économique » de ses réactions, lorsqu’il préfère pousser à la "rue"son épouse, la mère de ses enfants, plutôt que d’accepter de la voir dans les bras d’un autre. Et Kristin Scott Thomas impressionne dans un rôle physique inhabituel chez elle. La passion est tour à tour retenue et explosive dans ce drame amoureux qui constitue l’une des belles surprises françaises de l’été ciné.
La bande annone du film
Ma note :
