Voilà, en développant pour faire mumuse mes stations de radio sur Goom (plus d'infos ici http://pilpoildujour.free.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=12&t=357, je repionge dans mes anciens CD. M'est venue l'idée, peut-être avec vous, soyons fous... de lister mes reprises préférées par des chanteurs français comme internationaux de standards de la chanson.
je vous propose donc de lister ici dans ce fil nos titres préférés, et quand ils existent, de joindre les sons ou vidéos correspondants...
Pour commencer, j'ai eu envie de réécouter "les mots bleus" , magnifique reprise de la chanson de Christophe par Alain Bashung dans l'album URGENCE
C'est sous l'impulsion d'Etienne Daho qu'en 1992, 27 artistes français vont se mobiliser pour répondre à l'urgence de fonds à recueillir en matière de lutte contre le sida. Album dont le tirage sera limité à 500.000 exemplaires. Bien qu'aucune promo télé, ni de photo de famille ou de 45 tours extrait de l'album soit annoncé, les programmateurs radios s'emparent de la version Les mots bleus par bashung. Une incroyable réussite qu'on aurait aimé voir prolonger (un jour...) par une collaboration entre les deux personnages tant leurs univers s'entrechoquaient.. Cet album est une pépite. il y a bien d'autres très belles reprises que je partagerai peut être avec vous. En attendant, voici le clip de la chanson... fermez les yeux...
Bon, allez, je continue... Ah, c'est bien parce que c'est vous... Et si je vous dis : "Le tango lent de ton sang dans mes veines J'entends battre ta vie plus que la mienne Quand la nuit rapproche ceux qui sont loin Le matin prend ma place et je m'éteins"...
Et oui, c'est aussi un extrait de ce même album, et c'est une reprise de l'auteur de la chanson lui même. Pas clair ? je m'explique : peu de gens savent en effet, que la très belle chanson "l'absence" chantée dans l'album par... jean Jacques GOLDMAN est pour autant une reprise d'une chanson de jean-Jacques GOLDMAN chantée initialement par... Rose Laurens dans un album de 1990 intitulé "J'te prêterai jamais".
En tout état de cause, c'est peut être pour moi la plus belle chanson de l'album. Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, la voici la voila en images (il n'existe pas de clip officiel de cette chanson).
Tiens, encore un extrait de ce même album URGENCE : "Je ne peux plus dire je t'aime", dont Jacques Higelin est l'auteur et le compositeur (chanson il me semble parue en 1979 sur le très bel album "Caviar pour les autres"). En quelques mots, tout est dit sur le chagrin, l'absence, et la persistance de l'amitié au delà des bleus et des larmes de la vie... Higelin reprend ce titre ici avec Patrick Bruel, dans une version tout en douceur (histoire d'amour entre deux hommes ?)
Mais ce n'est pourtant pas la première fois qu'Higelin reprend ce titre puisque en 1982, Isabelle Adjani apparait dans une nouvelle émission de Maritie et Gilbert Carpentier, Formule 1 Plus 1, consacrée à Jacques Higelin. Elle chante dans une magnifique version, peut-être ma préférée, en duo avec lui "Je ne peux plus dire je t'aime"...
L’un des grands regrets de Georges Brassens fut de n’avoir pas pu rencontrer Antoine Pol. Brassens avait contacté le poète pour lui demander l’autorisation de mettre son poème "Les Passantes" en musique. Le poète accepta mais mourut une semaine avant la date de la rencontre ! Antoine Pol ne figure pas dans les anthologies, mais son superbe texte "Les Passantes "est devenu mondialement connu. J'ai toujours adoré cette chanson de Brassens sans pour autant savoir en dire la raison... Sans doute parce que ce texte est magnifiquement simple... Cela reste une des plus belles chansons que je connaisse et qui éveille quelque chose, je crois, en chacun d’entre nous. La version que je vous propose est extraite d’un “Grand Echiquier” de Jacques Chancel des années 70 où, à la demande de Lino Ventura, Brassens chante “Les passantes” avec Maxime Le Forestier.
Voici aussi une version de Brassens seul
Maxime le Forestier l'a lui même très souvent intégrée à ses tours de chant La version de Maxime Le Forestier
Francis Cabrel l’a aussi reprise dans une version très épurée dans un très bel album hommage à Brassens réédité depuis "chantons Brassens"...
Il en existe même une version italienne (Fabrizio De Andre), et une version anglaise (Jehro) avec une approche plus rythmée.
“Chères images aperçues, Espérances d’un jour déçues, Vous serez dans l’oubli demain, Pour peu que le bonheur survienne, Il est rare qu’on se souvienne, Des épisodes du chemin”. (…) “Alors aux soirs de lassitude, Tout en peuplant sa solitude, Des fantômes du souvenir, On pleure les lèvres absentes, De toutes ces belles passantes, Que l’on n’a pas su retenir”.
Peut-être parce que je me suis enfin décidé à décacheter mon album "Dimanche à l'Elysée" de bashung, j'ai repensé à la très belle reprise dans l'album "Beu pétrole" de la chanson du mythique Gerard Manset "il voyage en solitaire" (1974) Un talent à part dans le monde de la chanson française, un artiste culte. Riche d'un univers musical sombre et mystérieux, auteur-compositeur de génie, Gérard Manset préfère le travail en solitaire, loin du public et des médias. Devenu star malgré lui, il fuit le métier pour voyager et découvrir de nouvelles inspirations. Un artiste complet, exigeant avec lui-même, dont l'oeuvre est reconnue par ses pairs.
En 2008, il est au générique des albums d’Alain Bashung ("Bleu pétrole") et de Julien Clerc ("Où s’en vont les avions"), pour qui il a écrit plusieurs morceaux. Il sort à son tour un album le 15 septembre 2008 (le dix-neuvième !). Il l’affuble du titre "Manitoba ne répond plus", en référence à la bande-dessinée "Joe, Zette et Jocko" de Hergé... plus d'infos dans ce topic http://pilpoildujour.free.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=3&t=42
Voici la version originale dans un des rares clips de l'auteur pour "Il voyage en solitaire :
Et voici la reprise de Bashung... deux univers personnels finalement si proches : l'emotion est intacte
Je continue de piocher dans mes bacs, histoire de vous donner envie d'en faire autant... C'est en écoutant ce matin la version de Kate Voegele que j'ai pensé à vous récapituler quelques reprises plus ou moins célèbres du standard "Hallelujah", chanson écrite par Leonard Cohen. Elle fut enregistrée pour la première fois sur son album de 1984 intitulé Various Positions (sans doute l'un de mes préférés).
Elle traite de sujets assez ambigus et amena à de nombreux débats à l'époque au sujet des intentions ou des messages que Cohen a voulu nous faire passer. Cette chanson fait appel aux thèmes de la religion et du sexe ; de cette manière elle traite la dynamique d'une relation en utilisant une métaphore.
Cette chanson a été reprise par de nombreux artistes (il y aurait, sans compter les versions live, plus de 120 reprises d'Hallelujah). La plus connue d'entre elles est sans doute celle de Jeff Buckley sortie en 1994 sur son album Grace. Toutefois ce n'est pas la version de Leonard Cohen que Jeff Buckley reprend mais celle de John Cale (sortie en 1991 sur la compilation I'm your Fan. Ce dernier avait obtenu l'autorisation de Cohen pour modifier un passage du texte original et c'est ce texte modifié que Jeff Buckley chantait par la suite. La version de John Cale peut notamment être entendue dans le film d'animation Shrek. Bizarrement, c'est une autre version d'Hallelujah, presque identique, qui apparait sur le CD de la bande originale du film, celle ci est interprétée au piano par Rufus Wainwright. On peut aussi citer d'autres versions comme celles d'Elisa, Bob Dylan, Paramore (durant le live The Final Riot), Kate Voegele, Loko et Imogen Heap.
Allez, je vous poste ici quelques images des principales versions
La version originale de Leonard
La version de John Cale
Jeff-buckley
La version live de Bon Jovi
celle de Bob Dylan
La version de Rufus Wainwright dans Shrek
La très jolie version que m'a fait découvrir Romy de Kate Voegele
Hier soir, en rangeant mon disque dur dédié à la musique, je suis tombé sur un répertoire "dédié" à une collection de reprises d'un très vieux standard des années 30 "Over the Rainbow". Quelques mots, donc sur ce titre... Over the Rainbow est l'une des chansons les plus connues avant la seconde guerre mondiale. Pour beaucoup de personnes, cette chanson incarne les espoirs et les rêves d'une jeunesse aspirant à un monde idéal d'amour et de joie. La chanson fut écrite en une nuit pour Judy Garland qui l'interpréta dans le film Le Magicien d'Oz, et elle devint le thème musical qui devait bercer toute sa vie. Cette chanson fut adoptée par les troupes américaines combattant en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, comme un symbole des États-Unis, la terre lointaine qui, après de longues années de guerre, apparaissait comme un rêve derrière un arc-en-ciel.
de nombreuses reprises existent donc aujourd'hui en disque ou lors de shows télévisés dans le monde entier. peu se souviennent que Phil Collins l'a par exemple intérprèté à voix basse et inséré dans son tout premier album Face Value à la fin de la reprise des Beatles Tomorrow Never Knows en Titre caché. Un autre chanteur, Israel Kamakawiwo'ole, aussi connu sous le nom de IZ, dut sa renommée internationale grâce au medley qu'il a fait de cette chanson avec What a Wonderful World (ma chanson fétiche d'Armstrong): Over the Rainbow / What a Wonderful World, une des versions les plus connues de Over the rainbow, qu'on retrouve dans de nombreux films.
voici donc quelques unes des versions en vidéo de ce titre...
L'original dans le magicien d'Oz avec J Garland
la mythique reprise de Sarah Vaughan
La très belle version de la talentueuse et trop tôt disparue Eva Cassidy
Alors, on continue ? Autre dossier dans mon disque dur... juste à côté du 1er... et là, pas moins de 25 versions de la même chanson... Après je reviendrai à des titres plus récents, mais je trouve celui ci sublime, tellement il a réussi à réunir d'interprètes différents sur son nom.... Vous essayez de deviner ? Quelques interprètes au hasard : Keith jarret, Marilyn Monroe, Nat King Cole, Victor Silvester, Miles Davis, Natalie Cole, Michael McDonald, johnny mathis, Doris Day, Dianne Reeves, Barry Manilow, Alma Cogan, Percy Faith, Carmen Mcrae, Marcus Mille (oui mesdames et messieurs)... Il s'agit bien sûr de "When I Fall in Love", une chanson de Victor Young et Edward Heyman de 1952, devenue depuis un standard de jazz. Mais la version que j'aimerais vous faire découvrir tout particulièrement est celle de The Skatalites... C'est d'ailleurs plus une nouvelle version qu'une interprétations, vu qu'à partir des paroles de départ, une nouvelle histoire est racontée... avec une nouvelle musique... Mais j'aime beaucoup ! Formé en 1964, The Skatalites est un groupe de musique originaire de Jamaïque. Ils ont joué un rôle important dans la création et la popularisation du ska. Les membres du groupe se sont connus en jouant dans les orchestres de jazz. Le nom "Skatalites" est né de l'actualité de l'époque et fut proposé comme un jeu de mot ayant rapport avec le lancement des satellites autour de la Terre. Leur musique plaît très rapidement, et leur premier disque Ska Authentic sera un des premiers succès du label, et contribuera à lancer l'industrie du disque en Jamaïque. La Jamaïque était à l'époque en pleine quête d'identité musicale, et les Skatalites tombèrent à pic pour lancer celle-ci, vu que leur son était nouveau et 100 % jamaïcain, ce qui a évidemment fortement contribué à leur succès. La Jamaïque avait trouvé le son jamaïcain : le ska. Identité qui ne l'a toujours pas quittée : bien que le reggae et le ragga, entre autres, soit aujourd'hui très présents, tous les Jamaïcains savent que leur musique vient du ska, et que celui-ci vient en grande partie des Skatalites.
Valà, allez, quelques versions de ce standard planetaire...
La version de Nat King Cole
celle de Doris Day
celle de Marylin
Marcus Miller en deux parties
Celle de Celine Dion et Clive Griffin dans Cindirella
Bon, allez parce que j'ai écouté ce soir une compil Chansons d'A dans laquelle deux belles reprises figuraient, j'ai envie de vous parler de l'une de mes chansons favorites : "One" de U2... "One", chanson de U2 sortie en 1992, est souvent citée parmi les meilleures chansons de tous les temps. Ce n'est pas un hasard ainsi qu'elle soit aussi l'une des chansons les plus reprises au monde : les plus grands s'y sont mis et les plus petits aussi comme en témoignent les 2 premières vidéos ci-dessus qui présentent la particularité de démontrer qu'on peut jouer mal une bonne chanson, sans faire en sorte que celle-ci disparaisse complètement. Cela pourrait d'ailleurs constituer l'une des caractéristiques des très très grands titres : l'impossibilité de les massacrer complètement. D'une façon ou d'une autre, le souvenir inconscient du traitement original (ici, donc, la chanson de Bono et consorts) est appelé, sans qu'on ait besoin d'y réfléchir, à la rescousse ou pour couvrir les insuffisances patentes de "Magique" Cali et Jean-Louis Aubert (que faisait donc ce dernier dans cette galère ?), et de Badi Assad, la "Carla Bruni jazzy brésilienne" pour n'en citer que qu'elques uns...
Par contre, oui, par contre, moi, j'ai un vrai faible pour la reprise de Johnny CASH (artiste majeur, dont je suis de plus en plus fan - mais je vous en reparlerai un autre jour), et puis aussi la version très originale de la rappeuse (oui, oui) ) Mary J. Blige qui apporte un suptile soupçon d'émotion très particulier dans son duo avec l'ami Bono (himself quand meme).
Le succès de la chanson "One", tiré d'Achtung Baby, repose néanmoins sur un malentendu complet. Pour à peu près tout le monde, le titre est une chouette chanson d'amour entre un homme et une femme. Certains font même jouer cette chanson à leur mariage comme si le texte prêchait une sorte d'amour passionnel mystique et était une invitation à l'immortalité sentimentale. Si on écoute "One" de près, on se rend compte que la chanson évoque tout à fait autre chose. Non seulement il ne s'agit pas d'une chanson d'amour qui marche mais bien d'une chanson de séparation entre un homme et une femme (1ère interprétation) OU (2nde interprétation) entre un père et... son fils séropositif en train d'y passer. Les bénéfices maousses du single avaient du reste été versés à des associations de recherche contre le SIDA. La chanson est donc tout sauf radieuse et triste à pleurer car l'amour, d'où qu'on le prenne, semble non seulement impossible, n'avoir jamais vraiment fonctionné ("you gave me nothing, now it's all I got") mais surtout être sans issue.
L'histoire raconte qu'en terme de composition, "One" repose sur un riff de guitare assez simple qui arrive par hasard alors que The Edge, le guitariste du groupe, cherche un pont instrumental pour "Ultraviolet", le 10ème titre de l'album. Les autres membres se retournent et Bono chantonne la mélodie vocale immédiatement. The Edge brode autour de son canevas de départ, tandis que la chanson du siècle prend forme très rapidement. De "One", on retiendra évidemment, plus que le refrain emblématique, ce sublime couplet d'un Bono mystique : "Have you come here for forgiveness / Have you come to raise the dead / Have you come here to play Jesus / To the lepers in your head", une merveille de poésie directe et habitée.
Allez, pour commencer Jean-Louis Aubert & Cali - One (U2 Cover) - Zenith Nantes
Badi Assad canta "One" (U2) no Estúdio Showlivre 2007
Et enfin des vraies versions celle de Johnny CASH
Dans un autre genre, celle de Mary J. Blige / Bono
Album pour accompagner ce début de week end, pioché au fond de ma discothèque... "Robbie Williams live at the Albert", DVD hommage de RB à franck Sinatra et au Rat Pack en 2001, je crois réédité depuis.
je ne connaissais (à l'époque de l'album studio qui avait précédé le live"Swing When You're Winning" en 2001) que le Robbie Williams ex boy band ou à peu près... Robbie Williams avait alors déclaré qu'il venait de sortir l'album qu'il avait toujours rêvé de faire. Passionné par Frank Sinatra et Dean Martin, c'est lui qui avait amené le concept (reprendre 15 standards swing), choisi les chansons et approuvé les arrangements. Il avait même enregistré à cette occasion des duos inattendus avec Jane Horrocks (Absolutely Fabulous) et Nicole Kidman herself. Sur le CD comme sur le live, les puristes doivent encore s'arracher les cheveux. Le plus étonnant venant en fait des invités qui se sont prêtés au jeu de cet enregistrement et qui ont réussi avec brio leur examen de passage... Mais j'avoue avoir un gros faible pour cet album qui a du représenter un sacré défi pour l'artiste à l'époque.
Réécoutez le... j'avais moi même redécouvert à cette occasion la chanson de Franck Sinatra "It was a very good year" dans un duo virtuel qui aurait pu être un sacré "casse binette" et qui s'était révélé très touchant à l'mage... Le voici dans la version du live accompagné de l'original et de quelques reprises.
