Je me souviens très bien de ce moment au cinéma... J'écoute, assis dans le noir, la chanson du générique de fin de ce film tiré d'un livre que j'avais beaucoup aimé.
Jean Becker a demandé aux salles de projection à ce que la lumière ne soit systématiquement rallumée qu'à la dernière note. Je ne le savais pas à l'époque...
Plus un mot dans la salle. Les spectateurs attendent même après que les lumières ne se soient rallumées, puis sortent en silence comme engourdis, la gorge sans doute nouée, comme la mienne. Les mots résonnent encore, le sens des mots de cette chanson que j'aime tant (comme le temps qui reste).
Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?
Cet homme qui se perd, croit-on, et qui nous perd, c'est le magnifique Albert Dupontel. Sa performance de jeu est portée par des répliques cinglantes, percutantes, désarmantes parfois, face à une Marie-josée Croze douce et tragique.
La deuxième partie du film se déroule dans les décors somptueux de l'Irlande, avec ses paysages sauvages et sa lumière de rêve. On y retrouve un Pierre Vaneck plus que crédible en vieil homme renfrogné et solitaire.
Deux jours à tuer, c'est la patte de Jean Becker, tout en émotion et sincérité. Il y est question de gens authentiques et touchants, comme dans tous ses films. Vraiment, les adaptations de romans lui réussissent merveilleusement bien.
DEUX JOURS A TUER
Disponible en vidéo novembre
Plus d'infos sur le film ici
http://www.deuxjoursatuer-lefilm.com/Le très beau livre de François D'Epenoux est disponible en poche ici
http://livre.fnac.com/a2182295/Francois-D-Epenoux-Deux-jours-a-tuer?Mn=-1&Mu=-13&Ra=-1&To=0&Nu=1&Fr=0
