
Le Musée d’art contemporain de Lyon présente du 3 mars au 11 juillet la plus vaste rétrospective consacrée à l’oeuvre de Ben Vautier, artiste majeur à l’univers extrêmement riche, tout en profusion, mêlant humour et drame, à l’image de la vie qu’il fait entrer dans son art.
Sur 3000 m2 (soit l’intégralité des espaces d’exposition du musée), plus de 1000 œuvres retracent 50 ans de création, des toutes premières productions à Nice aux plus récentes, en passant par les appropriations, performances, peintures et installations. Cette exposition monographique sans précédent présente également des vidéos inédites et des œuvres créées tout spécialement pour l’occasion. Elle permet de découvrir l’oeuvre de Ben dans toute sa complexité et ses contradictions, son ampleur joyeuse et son foisonnement qui traversent tous les champs de l’art et de la vie.
"Bizart baz’art", oeuvre monumentale en dépôt dans la collection du mac LYON , installée au coeur de l’exposition, en est emblématique car elle synthétise la façon dont Ben explore tous les enjeux, les centres d’intérêt, les moments et le «désordre» de la vie.
Pour proposer une lisibilité dans cette profusion, le premier étage du musée est consacré à la partie la plus ancienne de l’oeuvre de Ben et inclut un large choix de pièces de la période Fluxus. Il présente la quasi-totalité des oeuvres Fluxus de Ben dans la collection du MoMA de New York, mais également son rapport à l’écriture, au concept, au théâtre, à la poésie, au cinéma etc.
Aux 2ème et 3ème étages se démultiplient des espaces qui invitent à la découverte de l’extraordinaire richesse de l’oeuvre de Ben dans ses développements les plus divers, alternant pièces historiques et créations récentes, déclarations vidéos et interventions sur les murs.
Rare artiste à revendiquer un statut populaire, Ben est pionnier en maints domaines. Ayant su saisir avec une parfaite justesse les enjeux de notre époque, Benest l’un des premiers artistes à tenir boutique, à proposer des performances dans l’espace public, à investir la vie quotidienne comme lieu d’art à part entière, à questionner la langue...
Cette rétrospective, par son ampleur (oeuvres de 1955 à 2010), invite le visiteur à éprouver toute l’étendue et la portée d’un univers qu’on ne peut restreindre à sa part la plus médiatique.
Plus d'infos sur le site du MAC, là

