
La musique et le silence
Voici un très bel album que je désire vous faire découvrir et peut être par la même occasion, faire découvrir à certains d'entre vous un artiste qui m'accompagne depuis quelques années en pénétrant progressivement au fil de ses albums dans un univers musical auquel je suis très sensible.
Anouar Brahem possède l’art et la manière de prendre en compte le silence. Ceux qui me connaissent savent ô combien j'aime à distinguer la musisque "bruyante" à celle des "silences" que j'affectionne... Celle qui laisse la part belle à la force des mots dans le domaine de la chanson, ou celle encore qui laisse la part belle à l'émotion dans la musique en général.
Anouar Brahem sait porter au silence une extrême attention, en faire surgir des énigmes passionnantes, des voluptés insoupçonnées, des secrets à partager. Dès les premières notes du oud, tombant en perles de lumière, au début du titre « The Lover Of Beirut », qui ouvre l’album, le charme opère.
Bienvenue dans un autre monde possible. Faisant suite au « Voyage de Sahar (2005) » album qui m'avait permis de découvrir ce mélodiste majeur, « The Astounding Eyes of Rita» confirme à quel point croiser les fils de traditions orientales et du jazz est un exercice naturel qui tient de l’évidence chez Anouar Brahem. « J’ai besoin des deux mondes » confie le musicien.
Pour varier les couleurs de ses univers, d’un album à l’autre, il change de partenaires, invitant ainsi des sonorités différentes à enrichir son art. Sans s’interdire le droit de revenir vers une combinaison utilisée précédemment. Ainsi, dans ce disque, la clarinette basse joue-t-elle un rôle déterminant. Anouar Brahem trouve des sujets de conversations entre les cordes de son luth et le son du clarinettiste.


Mon album fétiche était jusqu'alors "Le Voyage de Sahar" que je vous recommande vivement :
un extrait en vidéo de "la vague"... mettez en marche et... fermez les yeux...

